In(2)Visible – NOUVEAU livre

Coïncidant avec la pause créée par COVID-19, la collaboration géographiquement distanciée entre Tal Waldman à Paris et Fiona Morehouse dans le Vermont, vous invite à repenser le silence et à réévaluer la relation entre l’art, l’esprit et le corps. Cette collaboration artistique expérimentale est une recherche à plusieurs niveaux comprenant des peintures, des écrits, des photographies et une recherche documentée. Engagés à visualiser les fils invisibles de la connexion corps-esprit, Waldman et Morehouse expérimentent des changements dans l’observation, la perception et la communication. Ouvrir notre expérimentation continue à l’engagement avec les autres est une façon de travailler avec l’art et la pleine conscience qui, selon nous, a de la valeur pour façonner un plus grand sentiment de bien-être et une connexion humaine accrue.

In(2)Visible – recherche

Instagram : in2.visible

La recherche multicouche consiste en quelques centaines de dessins, peintures, écrits, vidéos et photographies édités en 3 parties

22 chapitres alternés.

Un lien vers l’article concernant le chapitre 17 de Tal Waldman dans Culturium, novembre 2021.

Tal Waldman: Silence

Un lien vers l’article concernant le chapitre 9 de Tal Waldman dans Culturium, juillet 2020.

Tal Waldman: Komorebi

2 triptyques de (100x130cm chacun)

 

Une peinture commune (260x260cm) et une installation réalisé pendant une résidence d’art commune en Italie

EVENT

20 – 22 janvier 2023 à Le bonheur est dans l’instant galerie

Découvrez le projet d’art expérimental et collaboratif entre moi-même (Paris, France) et Fiona Morehouse (Vermont USA) proposant une exposition immersive et un atelier expérientiel à l’occasion du lancement de notre livre d’art et de pleine conscience – Visualiser l’invisible.

Publication Book/catalog  « La Voie d’Expérimentation » Editions Lord Byron :  pages 81-85

La Cité du Vitrail Museum Troyes : Exhibition 2 mai au 3 sept 2023

Chapitre LIGHT DRAWING du livre VISUALIZING THE INVISIBLE (2003) 

Été, Paris, France,
La lumière du soleil dansait sur les ondulations
comme de minuscules navettes agitées
tissant une tapisserie dorée…
Rabindranath Tagore
Le soleil de juillet accompagne mes expériences avec la lumière naturelle. Motivé par cette définition à plusieurs niveaux de la lumière en tant que qualité physi¬que, mentale et intérieure, je commence mon exploration.
Je construis une installation éphémère en utilisant différents matériaux.
Lorsque la lumière du soleil traverse mon installation, je capture le motif de la lumière sur mon papier.
La composition change en fonction de la lumière du soleil.
Ce jeu fascinant et mystérieux d’ombre et de lumière révèle un processus intéressant : Je transforme constamment l’installation pour m’adapter aux conditions de lumière changeantes (un nuage qui passe, un angle de lumière plus faible, l’ombre d’un arbre….). Je m’adapte en fonction de la réflexion ; l’installation elle-même n’a pas d’importance pour moi, seule compte la composition révélée de la lumière que je filme et photographie.

 

CONTEXTE

Les périodes de bouleversements incitent à chercher de nouveaux moyens de comprendre les forces qui façonnent la vie humaine, éveillant l’intérêt pour la compréhension de l’inconnu, de l’invisible. Alors que le monde s’arrête à cause de la pandémie de Covid-19, beaucoup d’entre nous s’arrêtent et réfléchissent.

Pour moi, cet intérêt pour la compréhension des courants invisibles remonte à 25 ans, lorsque j’ai commencé à chercher à approfondir ma conscience. Une recherche qui a débouché sur une routine de pratiques quotidiennes. Ces dernières années, j’ai ressenti le besoin d’incorporer cette recherche intérieure dans mon travail artistique. Ce projet est une continuation organique de cette recherche continue.

Mon objectif est de « visualiser l’invisible », d’observer et d’enregistrer les courants visibles et invisibles de ma vie et de mon art. Je souhaite approfondir ma compréhension de la relation entre l’auto-observation, le changement de perception, la prise de conscience et la création artistique, par le biais d’une expérimentation ancrée dans un projet pluridisciplinaire. Le cœur du problème semble résider dans l’expérimentation et sa documentation. Je m’interroge sur plusieurs points : Dans quelle mesure une pratique artistique est-elle une pratique consciente ? Quel pourrait être l’impact d’une conscience accrue sur le processus artistique ? Qu’est-ce que le silence dans la vie et dans l’art ? Quelle est la relation entre l’art, le corps, la nature et l’esprit ? L’art se situe à la croisée des chemins entre l’esprit et la matière. L’esprit cherche à s’incarner et se heurte à l’aspect matériel de l’art lui-même.

Fiona Morehouse, ma partenaire dans le projet, et moi-même, nous engageons dans une structure de collaboration organique ouverte, basée sur la confiance et le partage. Nous nous engageons à pratiquer la méditation tous les jours et à tenir une réunion hebdomadaire sur le zoom. Nous acceptons toutes les deux de documenter nos expériences, nos œuvres d’art et nos idées intimes, en examinant l’une avec l’autre l’impact de l’auto-observation, des pratiques de travail intérieur et du processus artistique.

En mars 2020, j’écris : « L’écriture m’aide à comprendre l’impression qui résonne naturellement dans un dessin, comme si mes lettres, mes mots, se souvenaient pour moi et affinaient la direction mentale de l’expérience. À chaque dessin, une nouvelle énergie s’ajoute, solidifiant mon contact avec moi-même. »

La progression du projet évolue au rythme de ma capacité d’observation et de documentation. En observant mon propre processus créatif comme une pratique consciente, je tente de représenter visuellement les expériences et les perceptions observées. Ainsi, non seulement je donne une voix au domaine vibratoire dans ma création, mais je suis également en mesure d’améliorer mes capacités d’observation dans la vie et de cultiver une « attitude » qui peut aider à la fois mon processus et cette recherche phénoménologique.

En hiver 2020, à la place de notre résidence artistique annulée à cause de Covid-19, nous nous engageons à 8 semaines d’expérimentation visuelle de la conscience de soi. Convaincus que « Connais-toi toi-même » est une clé essentielle de l’étude intérieure et de la création artistique, nous nous mettons au défi d’être conscients et de nous documenter. J’observe, discerne et contrôle visuellement différents aspects de ma vie quotidienne, de ma création artistique, de ma méditation, de mes sens et de mes schémas de comportement dans des tableaux.

L’aspect pratique du projet comprend des formes quotidiennes de méditation consciente comme soutien à mon auto-investigation. Ma pratique quotidienne consiste en la méditation assise, le Nada Yoga et le Qi gong. Tous ces exercices reposent sur la connexion entre le corps et l’esprit et tendent à renforcer l’équilibre général ainsi que le calme et la concentration.

La méditation ne s’attache à aucune pensée, émotion ou sensation, le but étant de rester dans un état d’observation pure, sans jugement ni prédéfinition. Appliquer ce concept à mon projet créatif signifie que la procédure devient la forme. Tout désir de prédéfinir une forme d’art, autre que le point de départ, déformera la représentation de l’expérience intérieure. C’est à la fois le défi et la difficulté de visualiser l’invisible.

Je m’efforce de développer une attitude consciente vis-à-vis de mon travail, en me concentrant sur des aspects tels que le silence et l’absence de jugement. Le projet alterne la peinture avec le dessin, la photographie, l’installation, la vidéo et l’écriture. En se concentrant d’abord sur des thèmes qui se prêtent facilement à un état d’esprit silencieux, conduisant à une représentation visuelle des expériences et des perceptions observées, une voix est donnée au monde vibratoire.

La nature étant une source d’inspiration et d’influence centrale dans mon travail en général, elle est le fil conducteur du projet. Le projet commence et se termine dans les Alpes françaises, explorant la nature comme une métaphore de mon propre corps, expérimentant le paysage, les arbres, la lumière et la respiration comme points d’ancrage, zoomant et s’éloignant de la couche cellulaire afin de visualiser un terrain commun entre moi et le monde qui m’entoure.

Le dessin automatique est « une méthode de création artistique développée par les surréalistes dans laquelle l’artiste supprime le contrôle conscient du processus de fabrication comme moyen d’expression de l’inconscient ». Alors que diverses pratiques de pleine conscience (mantra, respiration, etc.) concentrent la sensation sur le corps et empêchent ainsi l’esprit de se disperser dans les pensées, les émotions et les associations, un processus similaire semble se produire dans le dessin automatique, qui permet l’auto-observation. En avril 2020, je commence à consigner de courts exercices dans un journal. En dessinant ou en griffonnant, j’expérimente des changements de perception. Je trouve cette technique utile pour faire le lien entre le concept et la pratique. J’explore les qualités communes de la pratique de la pleine conscience et de la création artistique, je m’interroge sur la possibilité de transformer l’art en une pratique de la pleine conscience et j’expérimente les difficultés liées à la documentation d’un tel processus.

Un autre volet intéressant de notre projet est la communication. Nous nous engageons dans un dialogue honnête et transparent, qui comprend des textes, des vidéoconférences, des lettres et l’échange de documents. Plus tard, nous ouvrons notre conversation au public dans un blog d’archives non édité et une page Instagram @in2.visual. En mai 2020, nous écrivons : « Le but de ce dialogue interculturel est de proposer l’art comme outil d’intégration pour incarner une vie en pleine conscience. Nous croyons que notre intérêt profond pour la conscience soutient un mouvement très nécessaire dans le paysage mondial actuel qui évolue rapidement. Ce site web, ainsi que nos pages sur les médias sociaux, mettent à la disposition du public nos expérimentations en cours – une manière de travailler avec l’art qui, nous le croyons, a de la valeur pour façonner à la fois la création artistique et la connexion humaine ». Cette attitude ouverte et transparente a une influence positive sur notre relation et notre travail artistique.

Outre la pratique, mon processus créatif est intuitif et organique et est consolidé par des études théoriques, notamment des livres, des articles et des poèmes, dont certains sont mentionnés dans ce livre. Je suis également reconnaissante à une chaîne de grands artistes qui explorent le pont entre l’art et le spirituel dans leurs œuvres, dont certains sont mentionnés dans ce livre.

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